6 Octobre 2015
Les assureurs mettent en place des procédures d'urgence
Les Echos | Le 06/10 à 07:00
Pour accélérer la gestion des dossiers, les assureurs sont prêts à assouplir leurs dispositifs d'indemnisation.
L'état de catastrophe naturelle devrait être déclaré lors du Conseil des ministres de mercredi. Les assureurs n'ont pas attendu ce feu vert officiel pour lancer des procédures d'urgence : les plates-formes téléphoniques ont été renforcées et les experts mobilisés sur le terrain.
Le groupe d'assurance Allianz par exemple, qui avait reçu un millier d'appels en milieu de matinée lundi, a mis en place un numéro vert et a commencé à faire le tour de ses assurés grâce à une « unité mobile d'intervention » qui sera ce mardi à Antibes. Il s'agit en fait d'un « super camion », conçu il y a deux ans, capable de se déployer et de se transformer en agence d'assurance. « Cela permet aux agents généraux de la région, qui n'ont souvent plus d'électricité et d'Internet dans leur agence, de venir travailler sur place », explique Allianz.
La réglementation prévoit un délai de dix jours pour déclarer un sinistre en cas de catastrophe naturelle. A chaque assureur, ensuite de décider ou non de prolonger ce délai. C'est chose faite chez Allianz, qui l'allongera jusqu'au 5 décembre. « Les dispositifs d'indemnisation ont également été assouplis », précise Franck Le Vallois, directeur de l'indemnisation d'Allianz France : « En cas d'urgence, avant d'avoir reçu l'état de pertes, et sans qu'un expert se soit déplacé sur le terrain, nous allons faciliter le versement d'acomptes. » De même, au cas où les factures se seraient retrouvées sous les eaux, les sinistrés pourront plutôt faire parvenir à leurs assureurs des photos de leurs biens endommagés.
D'après l'Association française de l'assurance (Afa), il faudra attendre mercredi ou jeudi pour avoir une première estimation du coût des intempéries. « On est dans des dégâts importants sur une zone restreinte », a souligné Bernard Spitz, le président de l'Afa, à l'AFP. Mais l'amplitude n'est pas comparable à des incidents de type Xynthia ou, pire, la tempête de 1999.
Leïla Marchand, Les Echos